Shelt-Air

La ventilation : en savoir +

Assurer une bonne ventilation des bâtiments, une nécessité pour la santé des ruminants mais pas que….

Dans un bâtiment d'élevage, l'air se charge en vapeur d'eau, gaz, microorganismes et poussières. Pour maintenir une ambiance saine et préserver la santé des animaux, il est important d'éliminer ces éléments en renouvelant régulièrement l'air du bâtiment. Un air de qualité sera aussi bénéfique pour la santé de ceux qui y travaillent et pour la pérennité des installations et équipements d'élevage.

Respecter les besoins des ruminants :

L'hiver, à l'exception des plus jeunes animaux, les ruminants craignent peu le froid puisque la rumination produit beaucoup de chaleur. Cependant, si l'air circule trop vite et que l'humidité est excessive, cela diminue fortement le pouvoir isolant du pelage et donc les températures perçues, avec des risques importants sur la santé des animaux.

L'été, les ruminants craignent également l'humidité et doivent s'adapter dès que les températures dépassent 21 à 25 °C. En période de fortes chaleurs, si l'air circule plus rapidement à l'intérieur des bâtiments, cela contribuera à diminuer la température perçue les animaux, leur apportant ainsi un meilleur confort thermique.

Profiter des apports gratuits de la ventilation naturelle :

Utiliser le vent pour renouveler l'air des bâtiments, c'est bénéficier d'une ressource gratuite ! Pour en tirer le meilleur parti, il faut bien penser l'orientation et la conception des bâtiments. En effet, deux effets se combinent pour assurer le renouvellement de l'air :

  • L'effet « vent », prépondérant, qui permet grâce à la pression du vent sur un côté du bâtiment, et à une dépression côté opposé, un balayage transversal du bâtiment.
  • L'effet « cheminée », provoqué par la chaleur dégagée par les animaux qui réchauffe l'air ambiant. L'air chaud, plus léger, s'élève en direction de la faîtière du toit d'où il s'échappe grâce à l'ouverture en faîtage.

Pour que ces deux effets se conjuguent, le bâtiment doit être exposé au(x) vent(s), sa largeur limitée, ses côtés doivent être poreux, et son (ses) faîtage(s) ouvert(s).

Concevoir des bâtiments qui se ventilent, une priorité :

L'évolution des élevages depuis plusieurs années induit une augmentation des largeurs et volumes, des bâtiments ce qui rend plus difficile le renouvellement de l'air. Lors de la conception de nouveaux bâtiments, la réflexion de l'organisation au sol doit s'accompagner d'une analyse approfondie du mode de renouvellement de l'air ambiant. Des largeurs conséquentes de bâtiment et des distances importantes entre les entrées et sorties d'air impliquent une augmentation nécessaire des débits de ventilation et le positionnement de relais de ventilation efficaces.

Dimensionner correctement les ouvertures ventilantes et bien choisir ses matériaux de bardage :

Dans Shelt-air, le calcul des ouvertures ventilantes est modulé en fonction de l'environnement et de la conception des bâtiments. Le type d'ouverture latérale dépend aussi de la période d'utilisation du bâtiment : est-il exclusivement utilisé en hiver ou non ? En effet, si les animaux sont présents l'été en bâtiment, on privilégiera des bardages modulables en partie basse.

L'hiver, pour une ambiance de qualité, il faut certes de l'air, mais qui circule à une vitesse maîtrisée : pour cela, on choisira des matériaux qui laissent passer l'air tout en freinant le vent. A noter que les jeunes animaux, davantage sensibles aux vitesses d'air élevées, ont besoin de davantage de protection. La distance des animaux par rapport au bardage est également un paramètre à prendre en compte.

Le calcul des ouvertures en toiture tient compte des contraintes constructives. En effet, des ouvertures en faîtage de trop grande largeur occasionnent des retombées non désirées d'air froid et d'eau de pluie à l'intérieur du bâtiment. Pour éviter ces désagréments, des ouvertures complémentaires en toiture sous forme de décalages de toiture ou d'écailles permettent de compenser le manque d'ouverture en faîtage.